Êtres mystérieux émergeant d’une nuit de suie, insaisissables visages des vapeurs du néant, paysage prêt à se mouvoir tel un corps, énigmes végétales et minérales, strates et cavernes, spectres, calvaire, cairn, cimetière et crâne errant, esprits aux faces multiples,
yeux en pagaille, peau, os, GLISSANDO, remous et variation, c’est cela et plus encore.
Chloé Poizat, reprenant en partie le principe de l’accumulation du cabinet d’amateur, confronte une sélection d’œuvres extraites pour la plupart de séries réalisées entre 2006 et 2022, que l’on pourrait considérer à l’échelle du temps, des idées et/ou des familles plastiques. Ce glissando du regard permet à tout un chacun de créer des connexions visuelles et mentales, de tirer un fil invisible entre des œuvres de différentes natures et pourtant intrinsèquement liées.
Glissando : terme musical décrivant un procédé qui consiste à faire entendre avec rapidité tous les sons possibles compris entre deux notes.
Chaque présentation du travail de Chloé Poizat est une invitation à explorer de nouveaux territoires métamorphiques, des contrées dessinées parfois sombres, parfois rieuses, habitées d’un bestiaire, de formes anthropomorphiques, qui possèdent un lien secret avec le vivant.
Peut-être est-il nécessaire, pour entrer en ...