Échos
Dans le travail de Clothilde Anty, le vide est à l’œuvre. Chose fabuleuse, la jeune artiste donne la parole à la feuille blanche, traversée, pour toute trace, d’un trait continu dont on ne saurait déterminer ni sa source, ni sa fin. Clothilde Anty dessine à la façon d’un cycle continu : tant dans la manière d’utiliser son crayon, que dans la gourmandise à produire.
Si le dessin grignote discrètement le blanc du papier, les personnages représentés, eux, ont une forte tendance à la boulimie … Il en va ainsi de ces petites figures, à la fois frêles et en même temps pleine de vie (de vide ?), qui évoluent entre l’antropophagie et l’auto-destruction. Mais, à bien y regarder, ces figures ne sont jamais seules, en elles-mêmes : dérangeantes, elles sont aussi dérangées. L’inclusion du vide dans le dessin voudrait alors signifier une présence.
Expression d’une préoccupation ou désignation d’un corps étranger ? A travers des fictions illustratives, l’artiste donne à voir une dualité en tension … Clothilde Anty va bien, ne vous inquiétez pas. Et parce que « ça » va justement bien, elle se fait observatrice et parle de ces petites choses qui dérangent, dans l’intime, un peu, parfois, beaucoup. Virginie Bergeret explore l’espace livre, lui permettant de mettre en forme des voyages narratifs, et bien plus encore …
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Des Creux, des Vagues