« Des figures… animales, oblongues, issues de photos trouvées ou familiales, se renouvellent, se croisent et s’associent. Elles s’élaborent comme un grand récit en creux duquel affleurent des images en suspens. Au-delà de ce qui est vu il y a le regard de chacun. Le regard comme quelque chose d’augmenté par l’art.
L’idée d’assemblage et de montage (à la façon dont au cinéma le montage raconte quelque chose) dessine un espace où les images sont scénographiées pour résonner ensemble. Peintures, dessins, gravures et installations deviennent alors des lieux de réflexions et des surfaces de projections sur lesquels glissent des signes et des désirs. »
Luc Doerflinger
« Dans ses dessins, les figures humaines pourraient bien être issues de contes dont les références exactes auraient été perdues ou seraient enchevêtrées : la Belle au Bois dormant et les frères cygnes de Grimm côtoient des princesses mouillées qu’un sortilège inconnu attend, des périples en barque sur un Styx argenté ou des chairs évanescentes, déjà passés de l’autre côté du fleuve. Immanquablement, dans leur fragilité, tous ces êtres ne cessent d’être des figures de transition qu’affectionne Luc Doerflinger, jouant de l’indétermination de ses modèles, oscillant avec gravité entre l’enfance et l’adolescence, et dont les enveloppes corporelles sont devenues légères au point de graviter dans les airs ou de fondre comme la neige au soleil.
(…) Pour définir ses processus de travail, l’artiste parle volontiers de – lente – oxydation des images qui reposent comme de belles endormies avant de réapparaître parées d’une rouille qui leur fait gagner en mystère. »
2, rue Alphonse Daudet / 13800 Istres
Exposition du 2 mars au 21 juillet 2017
Du lundi au vendredi : 8h30 – 12h3à et 13h30 – 17H30
Contact: 04 42 55 17 10
Entrée libre